Timothy Ware

 Raymond Rizk


Sa vie

Né en 1934, il a été élevé dans la foi de l’Eglise anglicane. Son éducation s'est déroulée à la Westminster School de Londres (pour laquelle il avait obtenu une bourse) et au Magdalen College de l'Université d'Oxford, où ii a obtenu une double maitrise en Langues classiques et Théologie. II a également fait des études de lettres classiques à l'Université américaine de Princeton

En 1958, à l’âge de 24 ans, ii a embrassé la foi Orthodoxe. II a ensuite voyagé en Grèce, passant beaucoup de temps au Monastère Saint-Jean-le-Théologien de Patmos. II a aussi frequenté d'autres lieux importants de l'Orthodoxie comme Jérusalem et le Mont Athos. Lorsqu'il était encore laïc, ii a passé 6 mois au Canada, au Monastère de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors frontières.

En 1966, ii est ordonné prêtre au sein du Patriarcat œcuménique et est tonsuré moine sous le nom de « Kallistos ». Dans la même année, Kallistos Ware est devenu conférencier en Etudes Orthodoxes à l'Université d'Oxford, un poste qu'il a occupé pendant 35 ans jusqu'à sa retraite. En 1970, ii a été nommé Fellow au Pembroke College à Oxford et en 1982, il a été sacré évêque, devenant évêque auxiliaire avec le titre d'évêque de Diokleia, avec la tâche d'assister dans ses fonctions l'évêque de l'archidiocèse de Thyatyra et de Grande­ Bretagne (Patriarcat œcuménique). Malgré sa consécration, Ware est resté à Oxford et a continué à accomplir ses deux fonctions de prêtre de paroisse de la communauté orthodoxe et de conférencier à l'Université. Le 30 mars 2007, le Saint Synode du Patriarcat œcuménique a élevé le Diocèse de Diokleia au rang de métropole et Mgr Kallistos au rang de Métropolite de Diokleia.

Sa conversion à l’Orthodoxie est différente de celles d'Olivier Clément et de Lev Gillet. Il en a lui-même relaté l’expérience. Il dit : « Je me rappelle avec précision le jour où commença mon cheminement vers l'orthodoxie. C'est arrivé de manière impromptue, un samedi après-midi de l'été 1952. J'avais alors dix-sept ans. Je marchais dans Buckingham Palace Road, près de la gare de Victoria, au centre de Londres, lorsque je passai devant une église néogothique du XIXe siècle, vaste et quelque peu delabrée, que je n'avais encore jamais remarquée. II n'y avait aucun tableau d'affichage à l'extérieur - les relations publiques n'ont jamais été le point fort de l'orthodoxie dans le monde occidental-, mais je me rappelle une plaque de cuivre avec ces simples mots : « Eglise russe ». En entrant dans l'église Saint Philippe - c'est ainsi qu'elle s'appelait - je la crus d'abord entièrement vide. A l'extérieur, dans la rue, le soleil brillait généreusement, mais à l'intérieur, ii faisait froid et sombre comme dans une cave. Mes yeux s'accoutumant à la pénombre, la première chose qui retint mon attention fut une absence : ni bancs ni chaises bien alignés ; devant moi s'étendait un vaste espace vide de plancher ciré. Puis je compris que l'église n'était pas entièrement vide, qu'il y avait, dispersés dans la nef et les bas-côtés, quelques fidèles, âgés pour la plupart. Des icônes étaient suspendues aux murs, éclairées par des veilleuses ; du côté est, des cierges brillaient devant l'iconostase. Quelque part, un chœur chantait, mais on ne pouvait pas le voir. Après un moment, un diacre sortit du sanctuaire et fit le tour de l'église pour encenser les icônes et les fidèles. Je remarquai que son vêtement de brocart était vieux et un peu troué. Ma première impression d'une absence avait fait place soudainement à un sentiment de présence qui m'envahissait. Je sentais que l'église, apparemment vide, était pleine – pleine d'innombrables fidèles invisibles, qui m'entouraient de toutes parts. Intuitivement, je compris que nous, le peuple visible des fidèles, étions part d'un tout bien plus vaste ; lorsque nous prions, nous sommes pris dans une action bien plus grande que nous-mêmes, dans une célébration indivise qui englobe tout, qui unit le temps et l'éternité, les réalités d'ici-bas et les réalités d'en haut. Bien des années plus tard, j'éprouvai le choc étrange de la reconnaissance de choses devenues depuis longtemps familières en lisant, dans la Première chronique russe, l'histoire de la conversion de saint Vladimir. Rentrés à Kiev, les ambassadeurs russes relatent au prince qu'ils ont assisté à la divine liturgie à Constantinople : « Nous ne savions plus si nous étions au ciel au sur la terre. Car il n'y a pas sur terre de pareille splendeur ou de pareille beauté, et nous ne savons pas comment la décrire. Nous savons seulement que Dieu demeure là parmi les hommes [ ... ] Nous ne pouvons pas oublier cette beauté ». Je restai abasourdi en lisant ces mots, qui rejoignaient exactement ma propre expérience aux vigiles russes à Saint Philippe, dans Buckingham Palace Road. Le décor manquait alors de la splendeur de Byzance au xe siècle, mais, comme les émissaires de saint Vladimir, j'avais moi aussi rencontré « le ciel sur la terre ». Moi aussi, j'avais senti l'immédiateté de la liturgie céleste, la proximité des anges et des saints, la beauté incréée du royaume de Dieu.
Pourtant, en quittant l'église, je me dis avec une conviction manifeste : C'est ici chez moi, je suis arrivé à la maison. Dès le moment où j'eus assisté à cet office à Saint Philippe, dans Buckingham Palace Road, je ressentis profondément dans mon cœur que j'étais appelé par l'Eglise orthodoxe. Je rends grâce que mon premier contact avec l'orthodoxie ne fut pas la lecture de livres, ni la rencontre avec des orthodoxes dans un contexte social, mais la participation à un office. L'Eglise, telle que la comprennent les orthodoxes, est d'abord une communauté liturgique qui exprime sa véritable identité par l'invocation et la louange. Le culte vient en premier, la doctrine et la discipline en second. Mais avant d'être reçu dans l'Eglise orthodoxe, j'attendis en fait presque six ans. En Grande-Bretagne, dans les années 1950, ii était très insolite pour un Occidental de vouloir entrer dans l'Eglise orthodoxe, et la plupart de mes amis anglais s'efforcèrent   tant qu'ils purent de m'en dissuader. Plus surprenant encore, la plupart des orthodoxes auxquels je demandais conseil ne m'encourageaient guère. Ils étaient honnêtes et réalistes - je leur en suis très reconnaissant - en attirant mon attention sur les manquements historiques de l'Eglise orthodoxe, ainsi que sur les difficultés particulières auxquelles elle est confrontée dans le monde occidental. Par bien des aspects, l'orthodoxie, me disaient-ils en guise d'avertissement, est très loin du « ciel sur la terre ». A Oxford, j'ai eu la chance de rencontrer des chrétiens orthodoxes de première main. En particulier, j'ai fait la connaissance de Nicolas Zernov qui assumait à l'université un lectorat sur la culture orthodoxe orientale. Je rencontrai aussi le père (et futur archevêque) Basile Krivochéine qui officiait à la petite chapelle russe d'Oxford et préparait son édition classique des Catéchèses de saint Syméon le Nouveau Théologien. Tandis que j'étais à Oxford je devins un membre actif du Fellowship of St Alban and St Sergius, dont le but est de promouvoir un rapprochement entre l'orthodoxie et l'anglicanisme. Tous considéraient l'orthodoxie comme la plénitude intégrale de la tradition chrétienne, à laquelle l'anglicanisme devait revenir. Ils considéraient que les anglicans pourraient accéder à la plénitude de la foi orthodoxe tout en demeurant dans l'Eglise d'Angleterre, et que, ainsi, nous pouvions aider à rapprocher nos frères anglicans de l'orthodoxie. J'avais soif d'être orthodoxe totalement et visiblement. Plus j'en apprenais sur l'orthodoxie, plus je comprenais que c'était ce que j'avais toujours cru en mon for intérieur, mais jamais auparavant je ne l'avais entendu si bien exprimé. Je ne trouvais pas l'orthodoxie archaïque, étrangère ou exotique. Pour moi, ce n'était rien d'autre que le christianisme, tout simplement. Mes premiers contacts avec le monde orthodoxe furent surtout avec des Russes (Fedotov, Khomiakov, Dostoievsky, Florovsky, Lossky, Afanassiev, Lev Gillet, Seraphim de Sarov, sainte Xenia de Saint­ Petersbourg, saint Jean de Cronstad, saint Nectaire d'Egine. Je trouvais la même compassion kénotique dans les écrits de Dostoievsky et Tolstoi. Deux saints me touchaient particulièrement, car j'étais pacifiste depuis l'âge de dix-sept ans : les princes de Kiev au XIe siècle, les deux frères Boris et Gleb « ayant souffert une passion »). Tandis que j'approfondissais ma connaissance de l'orthodoxie, trois choses en particulier m'attiraient et me retenaient. Tout d'abord, je percevais dans l'Eglise orthodoxe contemporaine - en dépit de ses tensions internes et de ses échecs humains - une continuité vivante et ininterrompue avec l'Eglise des apôtres et des martyrs, des Pères et des conciles œcuméniques. Je comprenais que la tradition ne signifiait pas simplement transmettre des définitions doctrinales, mais aussi transmettre une spiritualité et la prière hésychaste, qui laisse de côté les images et les pensées. Dans les Récits d'un pèlerin russe et les écrits d'« Un moine de l'Eglise d'Orient » - l'archimandrite Lev Gillet - aumônier orthodoxe du Fellowship of St Alban and St Sergius - j'appris comment on peut atteindre l'hésychia, ou le silence du cœur, par la répétition constante de la prière de Jésus. A Pâques 1957, j'assistai pour la première fois à l'office de minuit. J'avais l’intention de prendre la communion, plus tard dans la matinée, dans une église anglicane (cette année-là, la Pâque orthodoxe et la Pâque d'Occident tombaient le même jour), mais en revenant de la célébration orthodoxe, je savais que c'était impossible. J'avais déjà fêté la résurrection du Christ avec l'Eglise orthodoxe, d'une manière que je sentais complète et non répétable. Etant resté plusieurs mois sans communier, je parlai, en septembre 1957, avec Madeleine, la femme de Vladimir Lossky. Elle me démontra le péril de ma situation, vivant dans un no man's land. « Vous ne pouvez continuer ainsi, me dit-elle. L'eucharistie est notre nourriture mystique ; sans elle, nous mourons de faim ». II semblait pourtant y avoir un gouffre béant entre les principes et la pratique orthodoxes. Si les orthodoxes croyaient réellement être la seule vraie Eglise, pourquoi plaçaient-ils de tels obstacles sur la route des convertis en puissance ? En quel sens l'orthodoxie était-elle véritablement « une », alors que, par exemple, ii y avait en Amérique du Nord au moins dix-neuf juridictions orthodoxes différentes, avec pas moins de treize évêques dans la seule ville de New York? L'étroitesse ethnique et l’intolérance de l'orthodoxie, si profondément enracinées qu'elles soient, ne font pas partie de l'essence de l'Eglise, mais constituent une distorsion et une trahison de sa vraie nature. Peu après Pâques 1958, le vendredi de la semaine radieuse, en la fête de la Source vivifiante, je fus chrismé par l'évêque Jacques à la cathédrale grecque de Sainte-Sophie, à Londres-Bayswater. Enfin, j'étais arrivé à la maison. Iutile de le préciser : ma vie en tant qu'orthodoxe n'a pas toujours été « le ciel sur la terre ». Bien des fois, j'ai été profondément découragé ; mais le Christ lui-même n'a-t-il pas averti qu'être disciple signifie porter sa croix ? Quarante-huit ans plus tard, je peux affirmer de tout mon cœur que la vision de l'orthodoxie que j'ai eue à mon premier office de vigiles en 1952 était sure et vraie. Je n'ai pas été déçu. 'O étrange Eglise orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes, Eglise de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste, et si personnellement mystique, Eglise où la perle de grand prix de l'Evangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière; Eglise qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Paques' (Lev Gillet) ». (Extrait de Kallistos Ware, Approches de Dieu dans la voie orthodoxe, Cerf/Le sel de la terre, 2004).

Son œuvre
- traduction du Triode (2v.), Ménées et de la Philocalie (4 v.),
- près de 200 articles-études-conférences publiés dans Sobornost, Easter Church Review Ecumenical Review, Communion, St Vladimirs Quarterly et d’autres,
- près de 20 contributions à des livres collectifs, 15 articles nécrologiques, 23 introductions.
- A part l'anglais et le français , il a publié en italien, Grec, allemand.
- II a été traduit en plusieurs autres langues, dont l'arabe.
- II a écrit sur les diverses facettes de l'Eglise Orthodoxe (Histoire, Spiritualité, mystères, prière de Jésus, saints, théologie, Mère de Dieu, monachisme, patristique, sacerdoce royal, présence au monde, œcuménisme , problèmes de l'orthodoxie contemporaine : ordination des femmes, épiscopat de l'Orthodoxie aujourd'hui, diaspora, nationalisme, Ukraine, mission etc.) 

- 8 livres en anglais, 8 en français,

• The Orthodox Church  publié en 1963, The Orthodox Church, 2e ed . (Pélican,
1993)
• The Orthodox Way (St Vladimir's Seminary Press, 1995)
• The Inner Kingdom: Collected Works, vol. 1 (St Vladimir's Seminary Press, 2000)
• In the Image of the Trinity: Collected Works, vol. 2 (St Vladimir's Seminary Press,
2006)
• Communion and lntercommunion (Light & Life, 1980)
• How Ara We Saved?: The Understanding of Salvation in the Orthodox Tradition (Light & life,1996)
• Praying with Orthodox Tradition (Abingdon, 1990)
• Eustratios Argenti: A Study of the Greek Church under Turkish Rule (Clarendon, 1964)

En français
• Approches de Dieu dans la voie orthodoxe, Desclee de Brouwer Paris, 1992.

• L’Eglise Orthodoxe, l’Eglise des sept conciles
• Le royaume intérieur

• L’île au bout du monde

•Tout ce qui vit est saint

Sa personne et ses prises de position

1- Sa personne : Scholarship, administrative skills in chairing the committees and boards (He served as chairman of the board of directors of the Institute for Orthodox Christian Studies at Cambridge, and was chairman of the Friends of Orthodoxy on Iona and of the Friends of Mount Athos) and his pastoral efforts as priest and confessor.

Humilité: il a officié comme prêtre

His influence on generations of Oxford students (who knew him as "Super-K") as a teacher of patristics that helped, "to fill out a sense that Orthodox theology was the long-lost conversational partner the West had been unconsciously seeking".

Faintly comic, actually sometimes hilarious figure

"As a hierarch , he has been a faithful servant of the altar and the pulpit, celebrating very often as a parish priest. As a professor, he was known for his pertinent and penetrating theological reflection. As a spiritual father, for his spiritual depth and his contagious commitment to the values of spiritual writers of all ages. As an ecumenist, for his talent to unfold Orthodox - indeed Christian - faith not just as a system of beliefs, a sum of practices, and a series of customs, but as a 'Way.'

Committed to bilateral theological dialogue, as well as to dialogue with sciences and cultures, he has shown the importance of constructive relationships between East and West, has actively participated in the dialogues between the Orthodox and the Roman Catholic Church and the dialogue between the Orthodox Church and the Anglican communion.

2- Question Ukrainienne

II me semble suffisamment évident que !'Ukraine a fait partie de l'Eglise russe pendant plus de trois cents ans. The Metropolis of Kiev by an agreement of 1686 was transferred from the omophorion of the Ecumenical Patriarchate to that of the Patriarchate of Moscow. C'est un fait historique, on ne peut rien changer au passé.

Giving autocephaly to Philaret Denisenko and Makary Maletich, the leaders of the "Kiev Patriarchate" and the "Ukrainian Autocephalous Orthodox Church" respectively, whom Met. Kallistos calls "schismatic bishops," is a mistake.

C'est pourquoi je ne considère pas que !'intervention du patriarche de Constantinople dans les affaires d'un territoire qui fait partie de l'Eglise russe soit justifiée.

At the same time, I am troubled by the actions of the Patriarch of Moscow, Patriarch Kirill and the Russian Church. I am disturbed that they have broken off communion with Constantinople. I believe this discussion of the position in Ukraine needs to be considered in the spirit of brotherly love without any breaking of communion. (II a communié des mains de Hilarion Alfeev évêque russe, sur son lit de mort)

Nous appelons l'Eglise orthodoxe Eglise de la réconciliation, Eglise collégiale, or la collégialité sous-e tend le respect mutuel et la capacite à s'entendre. C'est pourquoi, partons-nous ouvertement, honnêtement et avec la charité du Christ

3- Persécution de l'Eglise orthodoxe canonique d'Ukraine

A mon avis, l'expulsion violente des moines de la laure de la Trinité-Saint-Serge ou du monastère de Potchayev pourraient provoquer une catastrophe ou un scandale. J'espère et je prie pour que cela n'advienne pas.

4- In the Orthodox tradition, decisions arise from the local level from a process of discussion and consensus of the hierarchies of individual churches, giving weight to the power of the Holy Spirit at work in the conscience of individuals under the guidance of spiritual leaders.

5- His teaching in sermons and talks, his love shown in Confession and pastoral care and above all his prayer with and for his people will be abiding memories."

6- However, in a generation of decadence among many senior Orthodox clergy, Metropolitan Kallistos stood out from the uninspired political appointees, faithless bureaucrats, ruthless careerists, cowardly diplomats, secular failures, moral degenerates, heartless narcissists, anti-canonical powerbrokers, underhand politicos, blind nationalists, blinded freemasons and fraudulent charlatans who characterised a good part of the Orthodox episcopate in the Diaspora

7- Criticised in some quarters for his liberalism. ecumenism and apparent, quasi-Anglican sympathies for women clergy and even perhaps for homosexual marriage.

8- If I do not feel a sense of joy in God s creation, il I forget to offer the world back to God with thankfulness, I have advanced very little upon the Way. I have not yet learnt to be truly human, for it is only through thanksgiving that I can become myself.

9- It is possible for God to work through evolution. He did not have to create everything as it is now in the beginning, he could work through the evolutionary process. But of course, in saying that, we're moving outside the realm of science, which is not going to make statements of that kind. Again, from the religious point of view, we wish to affirm that human beings have a unique status in the universe, because they are made in the image and likeness of God. The human being Is not merely a superior ape but again, using a phrase like 'the image and likeness of God’ we are saying something about human beings that science can neither confirm nor deny we are moving outside the scientific area. So I believe that a correct understanding of science and the way it works can indeed help our task as religious thinkers, but we need to keep a proper distinction; and if the distinction is kept, I do not think we need see science as a threat.










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