Mjo - Repères Historiques
Raymond Rizk - 2008
Mouvement de
la Jeunesse Orthodoxe
Beyrouth
1.
Période 1942-1955
- Parmi les fondateurs, la plupart
sont de Beyrouth (Albert et Edouard Laham, Michel Khoury, Nicolas et André
Abdouche, Mitri Assaa, Elie Salibi, Michel Rbeiz ( ?), L. Melki et
d’autres)
- C’est à Beyrouth (à l’Université saint
Joseph) que les fondateurs venant de Tripoli et de Lattakie firent la
connaissance de ceux de Beyrouth et que l’idée de fonder le Mouvement prit
corps. C’est aussi à Beyrouth que les premiers statuts furent écrits. Et c’est
Albert Laham qui obtint la reconnaissance patriarcale (Al Tars).
- Les premiers pas furent de lancer les
Ecoles de Dimanche (Sélim Khoury), de former des chorales (Elie Khoury et ses
frères), d’organiser des soirées évangéliques et de prière dans les maisons et
les églises (Paul Issid), de faire un travail missionnaire dans divers villages
de la montagne libanaise adjacente, ouvrant des églises restées longtemps
fermées (Halim, puis P. Triphon Nohra), d’oeuvrer activement au renouveau de la
hiérarchie antiochienne et la formation des comités de laïcs auprès
des évêques (Albert Laham, André Geha), de commencer à publier des livres de
catéchisme et d’établir des contacts avec les diverses couches de la communauté
orthodoxe. Aussi, Edouard Laham établit une relation épistolaire importante
avec divers centres de l’Orthodoxie dans le monde qui ouvrit le MJO à sa
dimension pan orthodoxe et conduisit à la fondation de Syndesmos en 1952.
- Les réunions des membres se font dans
les maisons (surtout celle de Michel Rbeiz).
- Les responsables MJO participent à la
fin des années 1950 ( ?) à la fondation du premier cercle œcuménique au
Liban (le groupe saint Irénée)
- En 1952 fut ouvert le premier foyer du
MJO à Achrafié.
- Les fêtes annuelles du MJO étaient un
véritable évènement communautaire commençant par une Liturgie abondamment
suivie et culminant dans une séance de discours dans la Chapel de l’AUB à
laquelle assistaient nombre d’évêques et le gratin de la communauté.
- A la fin de cette période, prise en
charge et hébergement à Furn El Chebbak (Paul Issid) des jeunes filles qui
furent à l’origine de la fondation du couvent de Mar Yaacoub Deddé.
- Beyrouth contribua à la parution
régulière à partir de 1945 de la revue An-Nour ( Michel Tabbal). De 1942 à
1945, parution d’un Nour ronéotypé en français.
- Durant cette période, les chefs de
centre furent Albert Laham, André Géha, Halim Nohra, ???? Les principaux
responsables de la formation furent le P. Lev Gillet (en visites régulières à
partir de 1948), Georges Khodr, Ignace Hazim et Albert Laham, ???.
- Pour de plus amples informations se référer à la revue An Nour et au livre انطالية تتجدد (surtout l’histoire des débuts par G. Saadé).
2. Période 1956- 1974
- Nouvelle génération de jeunes qui
lancent le MJO dans les écoles et les universités (G. Habib, Maud Nahas, puis
R.Rizk, Nouhad Tarazi, Ghassan Maalouf, Tony Saad, Michel Gharzouzi, Siham
Tabbah, Tony Khoury, Fares Bitar, Salim Issid (+), Edouard Zreik (+), etc.
Vers la fin des années 196, étudiants, lycéens et écoliers formaient à Beyrouth
seulement (sans compter celles de la montagne) plus d’une trentaine d’équipes
(trois équipes universitaires, deux à l’USJ, une à l’AUB ; une dizaine
d’équipes de lycéens dans écoles orthodoxes, Frères, Nasra et Jamhour et une
quinzaine d’équipes d’écoliers).
- Les MJO d’autres Centres étudiants à
Beyrouth participaient aux activités du Centre de Beyrouth (Marcel Bendaly (+),
Georges Sayegh, Alif Khoury (+) et bien d’autres).
- Les premiers congrès d’étudiants pour
tout le Mouvement se passent à Beyrouth, au collège de l’Annonciation dirigé
alors par l’Archimandrite Ignace Hazim.
- Contacts avec d’autre mouvements de
jeunesse estudiantine (JEC, etc).
- Participation des jeunes étudiants à
des activités culturelles (Cénacle Libanais 196 ?).
- Regain et extension des activités des
Ecoles de Dimanche (Fouad Joujou, Georges Haddad (+), beaucoup d’autres).
Autour du début des années 1970, il y avait près de 1500 enfants dans ces
Ecoles à Beyrouth seulement. Plusieurs camps d’été tout le long des vacances.
- Catéchisme dans les écoles officielles
de Beyrouth assuré par les jeunes.
- Travail systématique au Mont Liban et
fondation de sous-centres (Fourou’) sous l’impulsion d’abord de G. Habib puis
de Alif Khoury(+). Au début des années 1970, il y avait une
vingtaine ( ?) de sous-centres dans la montagne, visités régulièrement par
des jeunes de Beyrouth.
- Beyrouth fut aussi divisé en trois
sous-centres, Achrafié, Moussaitbé et Ras Beyrouth. Deux nouveaux foyers
furent ouverts, l’un a Ras Beyrouth (1958 ?), l’autre à Moussaitbé (1969).
Ce dernier avait une grande salle pour les conférences qui accueillait des
cycles annuels de conférences auxquelles participait de nombreux membres de la
communauté orthodoxe.
- Au début de cette période, beaucoup de
jeunes de Beyrouth accompagnèrent la fondation du couvent de Deir El Harf et le
fréquentèrent par la suite abondamment (retraites, sessions de formation,
confessions).
- Le centre de Beyrouth organisa avec
succès la visite du Patriarche Athénagoras à Beyrouth en 1962 ( ?) et
parla au nom de la jeunesse antiochienne.
- En 1965 ( ?) fondation du Centre
Médico-social à Achrafié.
- Surplus d’activités au sein de
Syndesmos dont la présidence (A. Laham) et le Secrétariat Général (G. Habib)
fut à Beyrouth de 196 ? à 197?. L’Assemblée Générale de 196 ?
fut tenue au Liban et organisée par le Centre de Beyrouth (Souk El Gharb
196 ?).
- Au début des années 1970, ouverture aux
pré-chalcédoniens par le biais de la jeunesse.
- Engagement plus conséquent dans le
mouvement œcuménique. Gaby Habib est nommé secrétaire régional du
Youth Department du Conseil Œcuménique des Eglises en ???, puis
devint Secrétaire régional de la WSCF en ???, puis du Conseil Œcuménique
du Moyen Orient de ??? à ???. Dans certains de ces postes il fut
remplacé par des jeunes de Beyrouth (Zahi Azar, Michel Nseir).
- Lors et après la guerre de 1967, les
jeunes se mobilisèrent pour la cause palestinienne. La Conférence Mondiale pour
la Palestine fut organisée par G. Habib, assisté de nombreux jeunes, se tint à
Beyrouth en 1969 et eut un grand retentissement mondial.
- Le Centre vécut une tension entre des
jeunes qui voulaient traduire leur engagement pour la Palestine en
participation à la résistance et une majorité qui préconisait la lutte non
violente. Le congrès MJO de Hasroun (ou Ehden ?) les départagea et mena en
1972 ( ?) au texte sur l’engagement social adopté au Congrès Général MJO.
Les protagonistes en furent Nadim Tarazi, Georges Nassif, Tarek Mitri, Elias
Koury, Michel Kyriakos, etc.
- Dans le foyer d’Achrafié, il y avait
plusieurs fois par semaine des prières communes et toujours le samedi les
vêpres qui n’étaient pas célébrées dans la plupart des églises de Beyrouth.
Aussi, dans ce foyer fut constituée une bibliothèque dont le fond orthodoxe
était peut-être le plus riche et qui brûla lors des évènements (Sami Nahas (+)
était en charge de ces deux activités).
- Par leur participation régulière aux
Grandes Complies, les soirs du Grand Carême, les jeunes ont familiarisé la
communauté à ces prières qui étaient très peu connues et fréquentées à
Beyrouth. Aussi par leur insistance à communier à chaque Liturgie, ils ont
habitués la communauté à la pratique de la communion fréquente.
- L’Exposition du Livre
Orthodoxe, en ??? eut un franc succès et introduisit la
communauté à la diversité des livres traitant de l’Eglise Orthodoxe dans les
trois langues arabe, français, anglais (A vérifier la date, peut-être
après 1975 ?).
- Durant la période 1965 à 1970, et sous
la direction de A. Laham, des jeunes jouèrent un rôle dans la lutte entre la
tendance ‘russophone’ (à l’époque communiste) de l’épiscopat antiochien et la
tendance rénovatrice. Cela mena entre 1967 (?) à 1970, après bien des déboires
et un schisme, à l’épiscopat d’Ignace Hazim (Lattakieh), Elias Korban (+)
(Tripoli), Costa Papastéphanou (Baghdad), Alexis AbdelKarim
(+) (Homs), Spiridon Khoury (Zahle) et Georges Khodr (Mont Liban) et
puis à l’élection au Patriarcat de Elias Mouawad (+).
- Les Beyrouthins organisèrent les
premiers congrès MJO de formation (Dhour El Choueir (196 ?), Hasroun
(196 ?), Kifteen (196 ?).
- Après l’accession de G. Khodr à
l’épiscopat, le Secrétariat Général du MJO passa à des Beyrouthins (RR puis GH)
entre 1970 à 1977 ( ??). Durant cette période, les Beyrouthins
contribuèrent à l’adoption par le MJO de textes importants concernant le
travail dans la communauté, la vie en Christ, les relations oecuméniques, l’engagement
social, etc.
- Vocations sacerdotales de Nadim Tarazi
et Samir Gholam en ???.
- Les Chefs de centre durant cette
période furent G. Habib, Maud Nahas, R. Rizk, M. Gharzouzi, Tony Khoury
( ?), Nouhad Tarazi ( ?), etc. ???
- Les principaux responsables de la formation furent d’abord, en plus de G. Khodr, P. Lev Gillet, P. I. Hazim, A. Laham, P. Elias Morcos et P. A. Scrima et un certain nombre parmi les jeunes
3. Période 1975- 1992 : Les troubles
- Beyrouth fut la ville qui souffrit le
plus durant les guerres civiles au Liban. Les membres du MJO furent souvent
éparpillés pour raison de sécurité. Ils se regroupaient et oeuvraient durant
les périodes, plis ou moins longues, d’accalmie. La situation dans les
sous-centres de la montagne était cependant généralement meilleure.
- En 1980 (?) le Centre oeuvra beaucoup à
l’accession de Elias Aude. Peu de temps après ( ?) il demanda
la fermeture des Ecoles de Dimanche ( ?), puis celle du foyer de Moussaitbé
( ?), puis la scission du centre en deux ( ?), le Mont-Liban devenant
indépendant de Beyrouth. Aussi, le catéchisme dans les écoles
officielles fut pris en charge par l’Evêché. De plus, certaines paroisses
demandaient à leurs jeunes de choisir entre le travail au sein de la paroisse
et dans le MJO. Cela perturba énormément la vie du Centre de Beyrouth.
- De nombreux membres du MJO devinrent
prêtres (Chawki – Alexis – Mouffarège, Constantin Bacha, Marwan – Boulos Wehbe,
Sélim – Séraphim – Bardawil, etc.). Par la suite, de nombreux jeunes du Centre
(avant la séparation) le devinrent au Mont Liban (Elia Mitri, etc.).
- D’autres se consacrèrent à la vie
monastique (la supérieure actuelle de Mar Yaacoub, d’autres moniales de Mar
Yaacoub et Kaftoun). Houda – Mariam – Zakka fonda avec plusieurs jeunes de Furn
El Chebbak la congrégation de saint Jean le Précurseur à Douma en 19??.
- Malgré l’affaiblissement résultant de
la situation sécuritaire et de l’abandon forcé de nombre d’activités
catéchétiques, certaines équipes (surtout de familles) perdurèrent. C’est au
sein de l’une d’elle que fut lancé en 1978 le premier programme MJO de
Parrainage scolaire, qui s’est beaucoup développé depuis. En 2008, il aide à la
scolarisation de 250 élèves. Léna Rizk). Le travail social et médical se
développa et continua d’assurer, malgré l’épreuve de la guerre une présence
efficace (Samira Tabbal, Rabad Sayegh). De nouveaux programmes furent lancés,
tel celui du Troisième Age (Samia Yazigi), etc. Des campagnes de fund raising
(exposition de peinture à l’Alba, des dîners, etc.) assuraient un contact
important avec l’ensemble de la communauté.
- Les Editions An-Nour virent un
développement important durant la première moitié de cette période, sous
l’impulsion de membres de Beyrouth, en faisant alors une
des premières maisons d’édition chrétiennes du MO. Des livres
furent écrits par certains membres de Beyrouth (Emma Khoury).
- Les Chefs de Centre durant cette période : Tony Khoury, Fouad Joujou, ???
4.
Période 1993-2008 : Un début de
reprise et la Relève
Je vous laisse le soin de développer cette période. Je mentionne seulement ce qui suit :
- Les deux foyers d’Achrafié et de Ras
Beyrouth furent abandonnés car leurs propriétaires voulaient les démolir. Un
nouveau foyer fut acheté à Achrafié en ??? ainsi qu’un foyer consacré au
travail social en ???.
- Chefs de Centre : Elie
Chalhoub, (2002-2009), puis Tony Khoury (2009)
1.